Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
"Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis –, connut un tel succès : 30 millions d'explaires vendu dans le monde entier"
Un livre qui traite de la condition des noirs en Amérique dans les années soixante ? Barbant. Celui ci ? Bien au contraire !
En effet l'auteure n'apporte cette notion qu'assez tard dans son oeuvre. En effet, elle attend que l'on soit happés, identifiés, avant de poser les éléments "dérangeants".
On évolue dans la peau d'un frère de sa petite soeur, qui grandissent et doivent se forger un avis sur la société, grâce aux monde les entourant : un père avocat, une mère décédée mais non remplacée, une matrone noire mais instruite, des voisines plus ou moins âgée et agréables, une maison hantée par un psychopathe ou du moins est-ce la rumeur....
Le lecteur se prendra alors d'affection avec ces enfants pour des personnages, de pitié pour d'autres, et même parfois de rancœur ou de dégoût envers certains... Ainsi l'adolescence que nous avons vécu nous sera renvoyé, dans toute sa splendeur et soif de justice, et le destin injuste mais pourtant pas si imaginaire de certains acteurs nous révoltera de toute notre énergie, et l'on comprend pourquoi ce livre, à une époque, eu un tel impact.
Et pourquoi aujourd'hui, ce livre n'est toujours pas démodé...